Quiero.una.historia.verdadera

Je cherche quelqu'un qui me ferait le printemps.

Lundi 25 juillet 2011 à 10:05

Tu es parti comme ça, simplement. Tu as fait tes bagages en me regardant droit dans les yeux, en hurlant gentiment comme un enfant en colère que tu n'en avais cure de moi, que mon amour t'oppressait, que mon odeur te donnait trop souvent la nausée et que mes plats végétariens te répugnaient... Tu as pris tes clics, tes clacs, tes trucs en toques, tes fringues, ta télévision et sur le pas de la porte, le regard fort le regard fier, tu m'as demandé de ne pas te suivre, de te laisser partir, que tu en avais enfin le courage car toi, tu t'étais rendu compte que nous n'étions pas du même monde, que mon envie de gosse était plus forte que l'amour que je te portais et que donc j'allais indéniablement finir par te quitter. Tu m'as regardé tu m'as serré tu m'as embrassé le front et puis, ensuite, comme un adulte, tu t'es mis d'abord à avoir le souffle court, quelques secondes plus tard les yeux brillants et pour finir, comme pour clouer la rupture, tu as pleuré une bonne demi-heure dans mes bras... Je n'ai rien dit, je n'ai rien pensé, je n'ai rien fait. Après tout la seule chose que je pouvais faire c'était d'admettre que tu avais le cran de pleurer pour nous deux, que tes valises sonnaient un peu juste, certes mal, mais juste. dans le décor ça allait bien, si bien que te supplier de rester aurait été une erreur, une offense à l'amour. Alors j'ai attendu que tu reprennes ton souffle, que tu te remettes bien droit ensuite je t'ai regardé descendre les escaliers avec le coeur qui pinçait si fort que mon intérieur se détraquer, et pour finir, c'est la porte de notre immeuble parisien qui finit par claquer et le brouhaha qui régnait dans le silence complet me fait si peur qu'en fermant la porte de notre ancienne appartement, je me suis mis, comme un enfant qui a peur du noir, comme un homme qui perd sa mère, comme un vieux qui voit sa femme mourir, à pleurer. A pleurer si fort que les voisins hurlaient qu'ils allaient appeler les flics, qu'eux ils avaient une vie, que demain ils devaient emmener leurs bambins à l’école… J’ai enfui ma tête dans une dizaine de coussin pour étouffer un peu mes cris qui sortaient directement de ma poitrine mais rien n’y faisait… Rien. J’avais à nouveau la trouille de la nuit, le souvenir de l’enterrement de ma mère refaisait surface et je savais que, comme un vieux, je n’allais pas te voir mourir, parce que tu étais l’homme qui taisait mes angoisses, tu étais l’homme qui me rappelait que tout allait bien, que ma mère se cachait juste derrière les nuages et que ton amour tout autour de moi me protégeait… Tu as pris toutes tes affaires et finalement ce n’est pas ça qui me dérange, c’est juste que toi, tu n’as pas oublié de te prendre, c’est toi que tu as mis d'abord dans tes valises… C’est toi que tu as décider de faire disparaitre en premier.

http://quiero.una.historia.verdadera.cowblog.fr/images/photoRobertLubanski.jpg

Par may.ke.me.crazy le Lundi 25 juillet 2011 à 11:47
Parce que c'est terrible de voir quelqu'un que l'on aime partir... Et que c'est encore pire de se rendre compte que l'on avançait, lentement mais sûrement, qu'on se sentait protégé, comme invincible, et que d'un coup, d'un coup de baguette magique de merde, hop... Plus rien.
Par Retiens.moi le Lundi 25 juillet 2011 à 15:15
Ce que les gens qu'on aime laissent derrière eux, quand ils s'en vont, c'est la panique, la détresse, les angoisses.. Et il n'y a que le silence pour nous répondre. C'est se sentir dépossédé, c'est à nouveau sentir le vide.
Par Y.Nos.Extendemos le Lundi 25 juillet 2011 à 17:50
ça c'est ce que les gens pensent David. nous on sait rire comme ça, pour un mot au carré, une phrase hs parce que ça avait l'air faire bien au milieu de rien, une voix qui shit ou les sous titres parce que t'aurais avalé un tgv. nous on sait. =)
Par Y.Nos.Extendemos le Lundi 25 juillet 2011 à 18:36
ah ben maintenant que tu le dis.
Par Kyra le Lundi 25 juillet 2011 à 18:52
C'est.. très beau. Très troublant aussi. :$ Parce que ton texte dégage tellement d'émotions..
Et puis le coup des hurlements que tu tentes de faire taire sous une dizaine d'oreillers, je l'ai vécu aussi..
Par torn le Lundi 25 juillet 2011 à 21:21
Je rejoins Kyra, tant d'émotions, tant d'intensités contenus dans tes mots...
Par Heart.Of.St0ne le Mardi 26 juillet 2011 à 7:38
Je lis, je me perds, il y a des bouts d'histoires qui se dessinent mais c'est dur de les lier .. c'est dur à suivre (ça veut pas dire que c'est nul hein :p) juste normal on mets pas tout sur les articles .. il y a des choses qui paraissent évidente vu qu'on les vit ..
bref ^^
 

Ajouter un commentaire

Note : Quiero.una.historia.verdadera n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://quiero.una.historia.verdadera.cowblog.fr/trackback/3125366

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast