Quiero.una.historia.verdadera

Je suis sur mon balcon une clope dans la bouche une paire de lunettes sur les yeux et des larmes qui sortent mes petits papillons tout riquiqui que j'avais osé éprouver à ton égare. Ne te berne pas petit salaud, ce n'est pas que je t'aime ce n'est pas que tu m'as fait du mal que je pleure c'est simplement que tu n'es finalement pas mieux que les autres. Tu baisses ton pantalon tu ouvres ta bouche tu te fous à poil et le plus con dans tout ça c'est que je fais pareil, que je ne suis pas mieux que la plupart de ces salopards qui offrent leur corps pour quasiment que dalle... pour que dalle. Le seul truc, petit crétin, pour lequel tu aurais dû avoir un peu de jugeote un peu de couille surtout malgré qu'elles soient bien cachées c'est d'avoué. Avouer que ça ne marchera pas, qu'il y a un truc qui cloche qu'on s'entend bien certes mais que non, que non tu m'aimes juste sur le moment, que tes coeurs sont juste des points d'exclamation pour que je te suce encore une fois que tu aimes juste ma bouche parce que pour la première fois de ta vie tu ne déchantes jamais lorsque je t'embrasse. Ce n'est pourtant pas difficile, regarde lis écoute apprends "Je t'aime juste bien parce que tu me fais bander lorsque je te vois." Ca ne sonne pas amoureux ça ne claque pas comme des promesses ça pue juste le sexe. Alors oui ce matin j'ai envie de prendre mon poing et de m'envoyer une sacrée putain de droite à travers les molaires parce qu'avec tes mots faux tu as cassé un peu l'édifice qui refermait un trou béant... Dégrafer son pantalon, ouvrir sa bouche de pute, se foutre à poil pour de la baise n'est nullement un souci si les règles sont établies dès le début et que l'amour, oh non jamais, ne vient fourrer sans pif là-dedans...
Tu ne comprends pas où je veux en venir mon petit... c'est juste que la plupart des hommes n'ont ni les couilles ni l'envie ni même l'audace d'avouer leurs ressentis, d'avouer qu'ils n'aiment pas vraiment, d'avouer qu'ils se sont plantés surtout. "Ne fais pas cette moue mon petit amour, toi tu seras un garçon avec un sacré paquet entre les jambes et jamais tu n'aurais peur de te laisser aller pour quelqu'un" voilà ce que j'aurais bien aimé qu'on me dise alors que j'apprenais juste à vivre...

Effectivement on sort les sentiments quand ils sonnent bien rarement quand ils sont sincères. Je t'aimais oui durant quelques jours durant quelques heures durant quelques secondes et ensuite ça se tire parce que ce n'est pas drôle d'aimer quelqu'un. Ca fait souvent mal ça fait souvent faux de plus ça se brise comme du toque ça rouille ça se dégrade et lorsque l'on se fout l'amour autour du bras ou du cou ça devient vert. Alors oui, on se suce on se fait du bien pour finir on se châtie parce que ça en devient si vite flippant, surtout à notre âge, surtout avec la tromperie et puis nous sommes changeants nous ne voulons jamais la même chose que la veille. Ce n'est pas si grave finalement, trois semaines on dit ensuite ça passe ensuite c'est comme si de rien mais c'en est navrant de se dire quelques temps puis comme si rien n'était arrivé. Finalement ce qui dérange quand l'amour naissant se tire c'est que ça fait mal, ça chamboule le coeur et ça intoxique les petits papillons qui stagnent longtemps au fond de l'estomac. Si on regarde ce n'est pas si grave, c'est juste deux personnes qui n'ont pas réussies à être ensemble ce n'est rien de plus... rien de plus que quelques larmes qui coulent sur le visage car c'est l'unique moyen de sortir la poussière de papillons du fond de l'abdomen. C'est tout, c'est juste un essaie manqué...Ce n'est glorieux ni pathétique c'est juste banal. 

Tu ne comprends rien alors tu me hurles dessus comme si j'étais un enfant qui ne sait pas trop ce qu'il dit, tu hausses le ton et je me fais tout petit parce que tu ne comprends pas. Tu ne veux pas saisir que tu me manques que je ne sais plus trop parler d'amour et que de toute façon toi tu ne le fais pas, ce n'est pas ton genre de plus tu n'as pas le temps, vraiment tu n'as pas le temps de disserter un peu tes sentiments... Ca t'ennuie, ça te révulse, ça te tue alors moi je m'accroche pour ne pas le faire, j'en écris à d'autres parce que moi j'ai besoin de ça pour vivre, j'ai besoin et l'envie de citer des mots d'amour, d'en décrire l'essence même si je le fais mal. Tu n'as ni la carrure ni l'audace de voir une maison avec quelques animaux et des plantes, tu veux vivre au jour le jour sans parler de demain, tu veux du simple quelque chose qui coule de source, quelque chose de banal, de bateau, de rien en somme. Mais... je te prends quand même.

Si mes murs sont blancs, immaculés de strictement rien c'est pour que vos souvenirs ne viennent pas m'emprisonner durant la nuit. Le blanc est reposant surtout quand il n'évoque rien ou alors la neige mais ça ne rime à rien puisque le crépis de mon mur est sale. A force de trop fumer pour écarter les larmes que vous m'évoquiez, il s'est jauni, bruni un peu même. Cependant lorsque mes yeux clos s'écarquillent sur mon mur j'ai peur que vos souvenirs, même traitres, se meurent et que dans ma mémoire il ne reste rien.... rien sauf mes regrets agrémentés de diverses amertumes certaines plus aigres d'autres plus douces. Parfois je me demande si je dois ressortir vos vieilles bricoles quitte à les laisser prendre la poussière au moins je saurais que vous êtes toujours vivants, au moins dans ma caboche de vieux coup amouraché. Mais je n'ai pas vraiment le courage puisque je crois que vous êtes déjà pas mal morts même entre mes neurones il ne reste quasiment que du vide. Et puis le blanc c'est reposant oui mais ce n'est pas très joli... ça fait asile chez moi, surtout dans ma chambre. Simplement vos trésors, vos souvenirs quand j'y pense quand j'y songe quand j'y vis un peu mon être se détraque se tort se mord se rendors alors je crois qu'il est bien mieux que vous restiez dans mon placard sous une pile de DVDs ou dans une boîte à chaussures.

Je ne me souviens plus vraiment ce qui m'a pris, je sais juste que j'ai pris mes clics et mes clacs parce que tu m'adorais trop, trop comparé à l'adulation que je te portais et ça ne se fait pas je crois de rester avec une personne alors que vous pouvez en regarder d'autres. Surtout si ce n'est pas réciproque, surtout si l'autre a envie de vous pour le reste de sa vie... Alors même si l'idée qu'un autre te touche me fout dans une colère quasiment indomptable pour toi mon Amour j'ai préféré partir, pour que tu puisses, loin de moi, aimer une personne qui t'aimera au moins autant que toi. Je préfère rester un peu dans ton ombre que de te tenir la main à moitié, je préfère te voir heureuse avec un autre que triste à cause de moi. Ce n'est pas toi le problème vraiment ce n'est pas toi, c'est juste moi, moi qui ne t'aime pas comme on devrait le faire. Je sais que ça te convient, que tu ne veux pas d'autres personnes pour te faire l'amour mais croire moi je te fais tout à moitié et ça devrait ne pas te convenir... Voilà pourquoi je t'embrasse ce soir le front en te murmurant au revoir.